Derrière Les Abeilles de Papae il y a Gaëlle CAVELIER et Romain HENRY et ce projet se construit à deux depuis les années 2000.
Cette ferme, sur la commune de Lémeré en Indre-et-Loire entre Richelieu, Chinon et l’Île-Bouchard, est un point de départ. C’est à dire un espace physique et de liberté où démarrer le champ des possibles issus de nos expériences et nos envies, peut-être même de nos nécessités.
Être paysan c’est d’abord produire. Notre production première et principale ce sont les abeilles et le miel en partant de zéro : pas d’accès à la route, pas d’eau, pas d’électricité, pas de bâtiment agricole ni de maison, juste une dizaine d’hectares composés de vignes abandonnées, de parcelles labourables et de bois le tout dans un ancien clos viticole.
Les terres ont été achetées en 2010. En 2012 c’est l’installation comme apiculteur et la création de « Les Abeilles de Papae » et les travaux ont débuté en 2013.
Le miel est produit grâce à 200 ruches, 100 ruchettes et une cinquantaine de nucléis. Le cheptel ne grossira pas plus car « 3 fermes valent mieux qu’une ».
Le modèle agricole est celui de l’Agriculture Paysanne porté par la Confédération Paysanne. Nous sommes convaincus que l’agriculture paysanne est la seule voie possible pour réaliser la transition de notre monde vers un système soutenable par notre planète.
« Les Abeilles de Papae » est en bio depuis le départ mais ce n’est pas une finalité ! La volonté est d’aller beaucoup plus loin que l’arrêt de la chimie. Par exemple la préservation de la biodiversité comme source d’adaptation et de résilience est un axe majeur poursuivi par le travail sur la conservation de l’Abeille Noire Apis Mellifera Mellifera. Concrètement sur la ferme cela se traduit en multipliant et renouvelant le cheptel à partir de souches sélectionnées par l’analyse morphométrique grâce au Muséum d’Histoire Naturelle et son logiciel Apiclass.
Si le choix s’est porté sur l’apiculture c’est avant tout pour tous les horizons que ce métier de l’agriculture permet notamment par la transformation et la diversification de la production mais aussi parce que dans agriculture il y a culture.
Lors d’une fête à l’Amap de la Salle, chez les Mat’s, nous avons croisé les frères Hardouin qui depuis 15 ans sont brasseurs en Touraine. Notre premier projet de diversification « La Beenouze » est lancé. Nous sommes très fiers de ce partenariat car il abouti à la création de cette gamme de bière bio aux miels de crûs. Évidemment les miels sont exclusivement les nôtres. C’est une réelle démarche de production car quasi tous les ingrédients sont locaux, tous sont bios. Même le houblon pourrait venir de Touraine puisque des tests de production sont à l’œuvre.
À une autre époque dans les rues de Lomé nous avons rencontré Angelo Sanougah, artiste plasticien qui nous a appris le Batik : un art populaire d’origine indonésienne très répandu en Afrique de l’Ouest. Maintenant que nous produisons de la cire d’abeille, faire du Batik est bien entendu un des réinvestissements de notre expérience dans ce projet que nous mettrons en œuvre.
Pour la miellerie en bois et autoconstruite à 99% heureusement qu’il y a eu les frangins Merlot, entreprise de charpente à Richelieu qui nous ont accompagné et beaucoup aidé sur la logistique.
Pour la maison, autoconstruite totalement, c’est par la rencontre du réseau des autoconstructeurs du Sud Sarthe et notamment Denis Lefranc que nous avons réalisés nos Paligloos : une construction tout en bois, terre et paille et sans un gramme de béton. Même le toit est en bardeaux de Châtaigniers.
Les rencontres, les réseaux qui se nouent c’est aussi et surtout à l’occasion du FAIRE ENSEMBLE que nous avons pu mettre en œuvre sur nos chantiers participatifs. Nous remercions plus que sincèrement toutes et tous qui ont participé et nous espérons que de ces moments puissent naître de nouveaux horizons. Mais nous ne pourrions également rien faire sans vous tous qui nous soutenez par votre démarche de consom’action, pour nous cela fait partie du FAIRE ENSEMBLE.
Quoi de mieux qu’une ferme pour réaliser tout cela !
Merci à Yoyo, Dimi, Talite, Fred, Fab, Rico, Pat le Pirate, notre Myriam à nous rien qu’à nous, Anoukette et Nimoune, Massala, Dedi et Katia, Chanchan, Cédriki du Belgiquistan, Maëlys, Salomé et Aymeric, Caco et Eddy, Gaïa, Macéo, Lucile et Tony, Carmen, Capana et Lena, Tony et Céline, Katia et Manu, Simon, Joséphine, Rebecca, Tijules, Alan, Greg, Marion, Matthieu, les Mat’s, Keulu, Adrien, Denis, Sébastien et Claire, Agnès et Joël, Catherine et Pascal, JB, Alain et Sylvie, Papou et Mamandine, Tahar, Bacoco et Coco, Rafraf, Jean-Claude Larcher, Vincent, Marc et Annie, Maritournelle et Romain, Jéjé, Laurette, Flo et Kiki, Renzo, Aziz, Patrick de Dordogne, JeanK, Claire, Jacques et Ghislaine, Phil Rouge, Caro, la Conf’, toutes nos Amaps et amapiennes et amapiens, nos référents Amaps, Marie-Ninon et Jérémy, Anissia, Yoann d’Alter énergies, une spéciale dédicace à notre maire Martine Ju!, la revue écologique, Laurence Chauvet, Aurore, Bernard et Daisy, Adrien et Émilie, Christophe, Élisabeth, Helder, Laurence, Viviane, Véro Nobitep, Sylviane Le Pezron, Clarita, Sandy et Guillaume, Olivier Bonnamy et son pote, Darya, Manu Inpact 37, Bomber, Valérie B., Gigi, Dan et Alan, Djopopo, Didi, toutes et tous les marraines et parrains des ruches, Marc et , Hervé, Nathalie Charmant, Ronan, Fédé, Guillaume, Tom, Mestre Dédé, Philippe Laubigeau, Rockin squat, Manu Chao, La Rumeur, Charlibido, Zoufris Maracas, Maîtresse Manue, les Turquois, Fred et Vesna, …
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